L’ego, ça mange quoi en hiver?

Comme je le disais dans mon billet précédent, l’ego nous asservit et il faut le démasquer si on veut avoir une chance d’être heureux, vraiment heureux et en paix. C’est bien beau tout ça, me direz-vous, mais ça mange quoi en hiver l’ego? C’est quoi au juste l’ego?

Voici l’explication la plus simple que je puisse vous donner (pour des théories élaborées, voir Carl Jung et autres grands penseurs pas mal plus calés que moi).

L’ego est la somme de TOUT ce que vous avez vécu et qui vous a été inculqué depuis votre conception. C’est votre conditionnement inconscient. C’est votre personnalité, la personne que vous croyez être, votre intellect. L’ego analyse toute situation en puisant dans sa banque de données pour vous dicter comment agir et quoi dire. Pour lui, la réalité c’est le passé. Pour lui, c’est ce que vous êtes. Si vous avez eu un beau passé, vous serez mieux guidé. Si vous avez eu un passé de merde, vous risquez de rester empêtré dans la merde à moins que vous appreniez à vous servir adéquatement de votre ego/intellect.

Au moment de la conception, l’être en devenir est pur, une vraie page blanche.

Mais dès cet instant, il commence à être conditionné. Tout le monde sait que le fœtus réagit à tout ce que la mère vit et ressent. Or, si la mère se sent bien, est joyeuse, est heureuse de porter l’enfant, etc., ces sentiments s’imprimeront dans le cerveau du bébé. C’est la même chose si la mère est anxieuse, malheureuse, en colère ou rejette l’enfant en elle. Il gobe tout ça. Puis on nait, et ça continue. Chaque expérience laisse une marque, positive ou négative. On absorbe également les valeurs transmises consciemment et inconsciemment. On emmagasine les critiques, les encouragements, les échecs, les réussites. On apprend à avoir peur. Tout ce qui nous entoure nous façonne. Il y a très peu de valeurs, sentiments ou pensées qui ont été consciemment choisis. Par exemple, personne n’a choisi d’être raciste; un événement ou des circonstances ont amené cette façon de penser. Au fur et à mesure que l’on vieillit, l’ego se construit et se solidifie. Il devient le programme enregistré dans le cerveau qui guide nos pensées et agissements. Voilà pourquoi, malgré toutes les bonnes intentions du monde, on n’arrive pas toujours à changer comme on le souhaiterait et on reprend toujours les mêmes schèmes.

Ouais c’est bien beau tout ça, mais je fais quoi moi?

Il faut démasquer son ego, devenir conscient de son fonctionnement, le voir à l’œuvre. Il ne faut pas oublier qu’il est comme un système d’exploitation, en arrière-plan. Si on veut changer notre façon d’agir et de penser, faut savoir ce qu’il fait. Nous ne sommes pas notre ego. Je répète, nous ne sommes pas notre ego.

Si je ne suis pas mon ego, qui suis-je alors?

Avant de répondre directement à cette question, faisons un petit détour obligé.

On vient tous de la même source. C’est la même énergie qui opère pour créer un être humain, un arbre, un perce-oreille (ishhh), une planète ou une roche. Vous pouvez lui donner le nom que vous voulez, que ce soit Dieu, la Source, l’Énergie divine, Chuck Norris, peu importe. Ce n’est pas une personne, seulement une énergie créatrice, un genre de pouvoir créateur qui est juste là, qui crée, point. J’en reparlerai dans un autre billet, mais pour le moment, on va faire ça court. Donc, on vient tous de cette même source et par conséquent, on est cette source qui se cache sous notre physique. Appelons ça notre âme. Encore une fois, si ça vous énerve ce terme, appelez-ça votre Moi profond ou Dumbledore si ça vous chante. Notre âme est libre de tout conditionnement et aspire à vivre différentes expériences en toute liberté. Quand on reste connecté à cette source, l’âme est libre de créer. Cependant, l’ego bloque la connexion. Il brouille tout. Il vous fait croire que cette connexion n’existe pas et que l’on est ce que l’on a vécu, ce qui nous emprisonne dans une façon d’être totalement figée.

Mais alors, qui sommes-nous? On est ce que l’on veut être. Point final. C’est aussi simple que ça. On peut être qui on veut. Gentil, méchant, généreux, mesquin, heureux, malheureux. C’EST NOTRE CHOIX, et ce peu importe ce que l’on a vécu dans le passé. On a le choix d’être inconsciemment quelqu’un ou de devenir consciemment quelqu’un d’autre. Il faut refuser que l’ego soit le boss des bécosses. Il doit être au service de notre être profond pour nous aider à atteindre nos objectifs. Il est très utile dans ce sens.

Ça me fait penser à Steve Jobs. Ce gars-là était inconsciemment branché à la source créatrice, ce qui n’empêchait pas  son ego de le rendre exécrable et pas fin pantoute par moments. Il croyait en ses idées et laissait libre cours, sans peur, à son imagination (connexion à la source et utilisation de son ego/intellect pour concrétiser). Je crois que vers la fin de sa vie, il a peut-être trouvé une certaine paix (si je me fie à certaines de ses allocutions). A-t-il été heureux? Souhait-il l’être? Je ne saurais le dire. Cet exemple ne sert qu’à illustrer le fait que l’ego peut être à la fois positif et négatif. Si vous voulez la totale, faudra arrêter d’agir inconsciemment et d’avoir recours à des excuses pour ne pas être le meilleur de vous-même…

Bon ça va faire là les blabla. Comment on fait pour découvrir son ego?

C’est assez simple. Je vais vous l’expliquer dans un prochain billet…

Dompter son ego. Changer le monde.